du despotisme l’imprégna et il ne recula plus devant aucune audace.
Comme l’écrivait fort bien M. Pinon dans la Revue des Deux-Mondes[1], « de toutes les grosses affaires qui se sont fondées au Vénézuela depuis bien des années, on n’en citerait peut-être pas une qui n’ait donné lieu à des contestations et à de longs procès. Le principe d’une indemnité une fois admis, la somme une fois fixée, reste la question du paiement, nouvelle source de plaintes pour les particuliers, nouvelle occasion de conflits entre les gouvernements. » C’est bien ainsi que les choses se sont passées avec la France. Mais on doit reconnaître que la diplomatie française a préparé de son mieux par sa maladresse et sa naïveté les difficultés en face desquelles elle se
- ↑ Cette remarquable étude parue dans le numéro du 15 mars 1906 donne un aperçu bien détaillé et très complet de l’affaire vénézuelienne que nous tentons seulement de résumer ici.