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la chronique

qui, pour une large part, ont aidé à la construction des chemins de fer. Les ports sont desservis par la Compagnie générale transatlantique et la Compagnie des câbles au capital de vingt-quatre millions a le monopole des communications sous-marines entre le Vénézuela et les États-Unis. On voit donc que la France a là-bas des intérêts aussi nombreux que variés.

Nul n’aida plus à leur développement que le général Guzman Blanco qui, entre 1870 et 1888, alternait de façon si originale les fonctions de président de la République avec celles d’ambassadeur à Paris. Cet homme distingué comprenait admirablement son pays ; il savait qu’on s’y use vite mais qu’à condition de quitter le pouvoir à temps, on est assuré d’y revenir. Cela s’accordait au reste fort bien avec ses convenances personnelles. Vrai Parisien d’esprit et de cœur, Guzman Blanco quittait sans regret les prérogatives dont il jouissait à Caracas pour celles qui l’attendaient sur les bords de la Seine et il faut lui rendre cette justice que, diplomate ou chef d’État, il ne cessait de travailler par des moyens divers mais avec un zèle égal au bien de ses concitoyens.