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la chronique

la plus grande partie aux objets de consommation populaire, sucres, sels, pétroles, vins, etc… Quant aux contributions indirectes, sauf l’alcool et le tabac qui ont été surtaxés, sauf aussi les allumettes, les cartes à jouer et la poudre de chasse, elles se trouvent ramenées à un taux inférieur à celui qu’elles atteignaient en 1871 et même dans les dernières années du second Empire. Il apparaît donc clairement que l’influence sur les finances françaises des doctrines solidaristes ne date pas d’hier.

C’est à ces doctrines que l’on doit l’obligation, si crûment mise en lumière par M. Poincaré, de 153 millions d’impôts nouveaux et l’aveu que ces 153 millions ne suffiront nullement à établir d’une façon durable l’équilibre budgétaire, en sorte qu’il faudra bientôt recourir à de nouveaux expédients pour y parvenir. Déjà l’an passé, le rapporteur de la commission sénatoriale des finances, M. Antonin Dubost, aujourd’hui président du Sénat, laissait entrevoir la perspective de 550 millions de dépenses nouvelles « destinées à se produire automatiquement par une conséquence fatale de l’existence de certains services » ou par le « développement voulu et intentionnel » de certaines