l’hôtel de la rue de l’Élysée d’où, au vu et au su de tous, il continuait de correspondre très activement avec l’épiscopat français. Qu’on le priât de se retirer, passe encore mais cela devait se faire avec quelque forme. Or les agents de M. Clemenceau mirent littéralement la main au collet du prélat et se saisirent de toutes les archives. Grande avait été peut-être la naïveté du Vatican en ne les retirant pas au moment de la rupture ; encore cette naïveté constituait-elle une marque de confiance envers la République. On pensait à Rome que le caractère diplomatique de ces papiers les plaçait hors de toute atteinte ; il eût dû en être ainsi. La façon dont s’opéra l’expulsion de Mgr Montagnini fut très mal jugée dans toutes les chancelleries et elle méritait de l’être. M. Clemenceau pour s’excuser prétendit tenir à nouveau les fils d’un vaste complot dont la diplomatie pontificale était l’âme. Toujours le complot, une marotte décidément. Cette fois l’artifice ne réussit pas et le gouvernement n’eut plus d’autre ressource que de travailler à faire le silence sur cette affaire après l’avoir ouverte à grand fracas, de la façon la plus imprudente et la moins élégante.
Là en étaient les choses à la date du 31 décem-