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merait les yeux sur cette clause. Elle exigeait une déclaration préalable : on se contenterait d’une seule déclaration par an, valable pour toute l’année. Tout cela n’était pas très légal mais assurément cela impliquait un sincère désir d’entente.

La crise ultime

Ni le gouvernement ne voulait fermer les églises, ni les catholiques ne souhaitaient d’être amenés à les abandonner. Aussi cette perche de salut fut-elle tendue et saisie avec un égal empressement. Et déjà les archevêques de Bordeaux et de Toulouse avaient donné les instructions nécessaires pour l’application de ce régime dans leurs diocèses lorsqu’à la dernière minute, Pie x interdit de se soumettre à la formalité de la déclaration. La stupeur fut générale parmi les catholiques et l’affolement complet dans les rangs du gouvernement. M. Briand lui-même perdit tout son sang-froid. Il parla de représailles. On ne se contenta pas d’en parler ; on passa tout de suite aux actes par l’expulsion de Mgr Montagnini, ancien conseiller de la nonciature demeuré dans