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de cette addition, on s’imaginait que, la loi de 1905 écartée, ce serait à celle de 1901 sur les Associations que pourrait recourir l’Église. C’est là ce que dans l’entourage du Souverain Pontife on appelait le « droit commun ». Mais la question n’avait pas été envisagée avec assez de soin. Il fut aisé de s’apercevoir que cette loi ne répondait point aux besoins de la situation. La seconde assemblée des évêques qui se tint à Paris tourna vainement autour du problème. Elle ne put rien trouver et se borna à proclamer sa filiale obéissance aux instructions pontificales.

Ce fut M. Briand qui trouva. Après avoir beaucoup parlé, trop parlé même, le ministre de l’Instruction publique s’était renfermé dans un silence prudent et n’avait plus confié à personne le secret de ses pensées. Il voyait avec inquiétude approcher l’échéance du 12 décembre. Son inquiétude s’augmentait des prétentions du groupe radical socialiste. D’après la loi de séparation et le règlement qui l’avait complétée, les biens non dévolus aux associations cultuelles devaient être mis sous séquestre à la date du 12 décembre 1906 et ce ne serait qu’un an plus tard, le 12 décembre 1907, que, non réclamés, ils seraient attribués aux com-