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se fussent alors dissipés et, aussi bien en France que dans le reste du monde, on aurait su gré à l’Allemagne de s’être réellement décidée en faveur de la paix.

La houle après la tempête.

Mais la situation resta instable. On était convenu de part et d’autre — et certes la chose était logique — que M. de Tattenbach et M. Saint-René Taillandier seraient invités à se tenir désormais sur la réserve et à s’abstenir, dans leurs rapports avec le Makhzen, d’agir pour le compte exclusif de leur pays respectif. Les négociations directes d’ailleurs n’avaient plus d’objet du moment qu’une conférence internationale devait se réunir prochainement. Mais soit que M. de Tattenbach n’eût pas reçu à cet égard d’instructions similaires à celles qu’avait reçues M. Saint-René Taillandier, soit qu’il eût été invité sous main à n’en tenir qu’un compte relatif, le ministre allemand ne s’inspira nullement d’un esprit nouveau et l’on apprit bientôt qu’il négociait un emprunt consenti au Sultan par des financiers allemands et qu’il allait obtenir pour une maison