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de celles portées par lui à la tribune un an auparavant puisqu’il affectait de juger aujourd’hui gravement compromis ces mêmes intérêts commerciaux allemands au Maroc qu’il estimait alors n’être nullement menacés — ensuite en adressant aux chancelleries des puissances ayant participé à la Conférence de Madrid de 1880, une note d’allures impertinentes à l’égard de M. Delcassé où l’on relevait ces mots sans précédents dans les fastes diplomatiques : « Il est faux que la convention franco-anglaise ait été portée par écrit ou verbalement à la connaissance du gouvernement allemand ». Quelques jours avant, le 7 avril, M. Delcassé avait adressé une circulaire à nos représentants à l’étranger. « Je crois utile, disait-il, de vous mettre en mesure de rectifier dans vos conversations les assertions erronées répandues par la presse allemande et d’après lesquelles le cabinet de Berlin n’aurait pas été mis au courant de nos intentions et de nos accords en ce qui concerne le Maroc ; c’est le 23 mars 1904, dix-sept jours avant la signature, que j’ai fait connaître au prince de Radolin les dispositions essentielles de l’accord franco-anglais visant le Maroc ». La note de M. de Bulow contenait donc un démenti