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les sentiments et les procédés offraient toutes garanties et, en effet, M. de Waldersee sut s’acquitter de si hautes fonctions ayec la délicatesse et le tact qu’on attendait de lui. Les relations qu’il entretint avec les chefs des troupes françaises furent, d’un bout à l’autre, des plus cordiales.

Démarches sans résultat.

Il est important de noter que la détente dont nous venons de parler était à peine esquissée lorsque M. Delcassé devint ministre des Affaires étrangères de sorte qu’elle s’opéra presque tout entière sous son ministère et avec son agrément. Pour être plus exact nous dirons qu’elle s’opéra durant la première partie de ce ministère puisque la seconde vit au contraire se former et s’accentuer le malentendu qui nous reste à raconter. Quelles furent donc les causes d’un revirement si complet et dont, assurément, il eût été impossible, en 1900, de prévoir l’approche ?

On a parlé beaucoup de la germanophobie de M. Delcassé. Il est bien possible que l’ancien collaborateur de Gambetta ait gardé plus vivant que d’autres le souvenir des heures sombres de 1870