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la chronique

Les avances de Guillaume ii.

La convocation de la conférence ouvrière à Berlin et la désignation par la France d’une importante délégation à la tête de laquelle était placé Jules Simon, parvenu alors au soir de sa vie en même temps qu’au pinacle de sa réputation d’orateur et d’écrivain, fournirent à l’empereur une occasion de manifester ses sentiments à l’égard de la France. Les envoyés de la République furent admirablement reçus ; Jules Simon devint en quelque sorte le chef de la conférence ; d’unanimes hommages lui furent rendus auxquels le couple impérial prit soin de s’associer de la façon la plus délicate. Ces prévenances, remarquées et appréciées en France, amenèrent l’empereur à confier à son auguste mère l’impératrice Frédéric une tâche dont la nature et la portée malheureusement n’avaient pas été définies préalablement par un échange de vues entre les cabinets de Paris et de Berlin. L’ambassadeur de France à Berlin, M. Herbette, n’entretenait avec la cour que des rapports distants et peu cordiaux. Guillaume ii estima que le but à demi artistique, à demi politique, du voyage moitié officiel et moitié inco-