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la chronique

sont sans doute des débouchés irrationnels, anormaux, disséminés ; mais tels qu’ils sont ils rendent au pays d’inappréciables services.

La désagrégation de l’Autriche.

L’autre problème sera plus ardu car il ne comporte aucune solution. C’est le problème politique. Que deviendra le gouvernement intérieur de l’empire le jour où les Allemands d’Autriche y seront entrés. On a pu se bercer naguère de l’espoir que cette éventualité ne se produirait pas. Bismarck n’admettait pas, nous l’avons dit, qu’elle put se produire. Partisan de la « manière forte », il ne tenait point compte des aspirations populaires non plus que des évolutions fatales et pensait que si l’autorité impériale venait à faillir en Autriche on pourrait toujours de Berlin y mettre bon ordre en prêtant appui au souverain d’à côté. L’empereur d’Autriche, (c’était le pire qui pût arriver) serait réduit au rôle de vice-empereur mais du moins ne cesserait-il pas de régner sur l’intégralité de ses domaines. Guillaume ii, avec son habituelle perspicacité, fut probablement des premiers à s’apercevoir com-