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la chronique

En 1875 il explora avec Noël Ballay et Alfred Marche, l’Ogooué et l’Alima. Il parvint à quelque distance du Congo. Comprenant aussitôt que ce fleuve deviendrait la grande voie d’accès de l’Afrique centrale, il essaya de l’atteindre par les divers cours d’eaux qu’il avait reconnus. Il y parvint en 1880 et créa l’établissement qui est devenu aujourd’hui Brazzaville. Puis il redescendit le fleuve. Lorsque Stanley arriva quinze mois plus tard, il trouva devant lui les couleurs françaises. De 1883 à 1885, Brazza reconnut la région située entre le Congo et le Gabon et entreprit de relever le cours de l’Oubanghi. À la Conférence de Berlin, l’existence de l’État libre du Congo fut proclamée ; la France déclara occuper le littoral entre Libreville et Brazzaville et se réserver l’hinterland oubanghien mais, pour plus de sûreté, Brazza se hâta de remonter le long de la Sangha, jalonnant sa route de postes nouveaux. Ainsi fut réservé l’accès vers le nord. Ces résultats furent consacrés par les traités de 1894 signés entre la France, l’Allemagne et l’État Libre. Le Congo français était créé ; c’était presque entièrement l’œuvre de Brazza, de sa ténacité, de son endurance et de son coup d’œil. Il n’était que