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la chronique

Terre[1] dont le manuscrit terminé en 1904 fut revu par lui et remis au point avec la réflexion et le soin qu’il apportait en toutes choses. Ce sont là des œuvres immortelles qui honorent la France et l’humanité. Rien d’étroit ni de mesquin n’y transparaît. L’auteur y reste toujours noble, drapé dans sa grande simplicité et cherchant loyalement le vrai et l’honnête. Il est hors de doute que la conception géographique d’Élisée Reclus ne soit la meilleure et la plus féconde, en tous les cas pour les mentalités latines. Elle est aussi la plus exacte au point de vue étymologique car le géographe qui s’en inspire est vraiment le « descripteur de la terre », celui qui tient compte du mathémathique et de l’impondérable, des phénomènes matériels aussi bien que de la vie morale, des influences de la fièvre aussi bien que de celles de l’art. Reclus a tué les sauvages nomenclatures qui constituaient l’ancien enseignement géographique et a posé les bases d’un enseignement nouveau dont la terre sera le centre et le foyer et

  1. L’Homme et la Terre achève en ce moment de paraître par fascicules à la Librairie universelle, 33, rue de Provence, Paris.