adversaire en M. Bellan un homme sympathique qui eut, en temps ordinaire, réuni un grand nombre de suffrages ; mais beaucoup des amis politiques de ce dernier tinrent, en votant pour l’amiral, à atteindre M. Pelletan. De même les députés savaient qu’en choisissant pour les présider M. Doumer, ennemi personnel de M. Combes et l’un de ceux qui lui avaient le plus vertement dit son fait, ils contribueraient à précipiter la chute d’un cabinet dont tout le monde commençait à se lasser tant la liste de ses maladresses tendait à s’allonger. C’est de cela surtout que les républicains avancés voulaient à M. Combes. Ils semblaient moins touchés de son crime contre la patrie — maintenant visible pour tous — que du fait de les avoir acculés, à plusieurs reprises, à des situations gênantes ou ridicules.
Très heureusement le président Loubet, d’accord avec la majorité de l’opinion, éprouvait fortement la nécessité d’une orientation nouvelle et lorsqu’enfin M. Combes se fut décidé à se retirer, ce fut au ministre des Finances, c’est-à-dire à un modéré que le chef de l’État confia le soin de former un cabinet. Il le fit avec prudence et en marquant comme d’habitude son extrême souci