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la chronique

maient que si la séparation devait être discutée — et la majorité du pays leur paraissait la désirer — il valait mieux pour la paix des esprits que cette discussion eût lieu tout de suite ; si la réforme échouait, ils n’en seraient pas autrement marris mais du moins ne pourrait-on leur reprocher à gauche d’y avoir fait obstacle. D’autre part, sans être devenus beaucoup plus favorables au principe de la séparation, ils éprouvaient combien difficile serait désormais la pratique du Concordat. Les circonstances, la maladroite attitude du Saint-Siège et surtout les agissements de M. Combes et ses violences avaient amené les choses à tel point que le Concordat ressemblait maintenant[1] à un édifice lézardé de la base au sommet. Arriverait-on à le maintenir debout ?

Acquiescement de l’opinion.

Ce sentiment était partagé par une très grande portion de l’opinion modérée qui semble ne pas avoir examiné avec suffisamment d’attention, malgré qu’elle en ait eu tout le loisir, les charges

  1. Voir la Chronique de 1904, chap. iv.