pitalier panthéon conçu par eux. Nulle question religieuse ne vint de la sorte compliquer la conquête et rendre précaire l’occupation ; il n’y eut pas surtout ce fossé haineux dont, quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse, la mentalité arabe demeure encerclée, même aux heures de paix, à l’égard de la France et des Européens en général. C’est en vain que de naïfs théoriciens s’imaginent désarmer les Musulmans en construisant des mosquées et en honorant Mahomet ; rien ne saurait apprendre la tolérance à des hommes dont la doctrine repose d’aplomb sur une base d’intolérance obligatoire : car la première condition pour être un bon Musulman ne consiste-t-elle pas à mépriser et à détester ceux qui ne le sont pas ?
Rome eut un troisième avantage, celui de ne devoir tenir compte d’aucune rivalité étrangère. Il n’y avait pas d’Europe autour d’elle, donc pas d’équilibre européen à ménager. Une fois Carthage détruite, sa domination devenait incontestée dans la Méditerranée ; les peuples soumis à ses armes en d’autres portions du monde ancien pou-