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l’on tient compte d’autre part de l’avance relative que Zinder paraît prendre sur Kano, il apparaît que le réseau préconisé par les apôtres de l’entreprise transsaharienne n’est plus suffisant pour pallier quelque peu aux résultats des fautes commises. La nécessité s’inscrit d’une ligne allant d’Oran à Grand-Bassam par Aïn-Sefra, Igli, Taoudeni, Tombouctou et Djenné avec embranchements sur le Sénégal et la Guinée — et d’une ligne allant d’Alger à Kotonou par Ouargla, Amguid, Amadghor, Agadès et Zinder avec embranchement vers le Tchad et ultérieurement vers le Congo français. La gigantesque patte d’oie ainsi dessinée par l’activité française à la surface de l’Afrique occidentale rendra seule durable et incontestée la domination stratégique et économique de la France sur cette portion du globe.