Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/132

Cette page n’a pas encore été corrigée
120
la chronique

d’ingérence collective du corps diplomatique résidant à Tanger comme on l’a dit. Cette initiative appartint aux consuls de Portugal, de Suède, d’Angleterre, de Venise, de Danemark et de Hollande qui, en 1792, fondèrent spontanément le conseil sanitaire auquel la France adhéra par la suite et dont le fonctionnement est aujourd’hui régulier et admis par le sultan.

La plupart des grandes puissances entretiennent, outre leur ministre à Tanger, de 5 à 10 consuls ou agents consulaires dans les autres ports ouverts au commerce extérieur et qui sont Tetman, Tanger, Larache, Rabat, Casabianca, Mazagan, Saffi et Mogador, — ainsi qu’à Fez et à Marrakech ou Mekinez. Certaines d’entre elles ont aussi des missions militaires demandées par le sultan et fonctionnant à ses frais. Il y a quatre missions françaises à Fez, Tanger, Rabat et Oudjda. Celle de Fez comprend par exemple 1 commandant, 2 lieutenants, 1 médecin-major, 2 sous-officiers ; celle d’Oudjda, 1 capitaine, 1 lieutenant, 3 sous-officiers et 6 artilleurs. Les deux autres sont moins nombreuses. La mission espagnole de Tanger forme une sorte d’escorte attachée à la Légation et ne joue point de rôle actif.