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la chronique

Ces réponses à peine parvenues à Paris, furent de la part du conseil des ministres l’objet d’un examen hâtif et la note de rupture immédiatement télégraphiée. « Obligé de constater par la réponse de S. E. le cardinal secrétaire d’État, en date du 26 juillet courant, que le Saint-Siège maintient les actes accomplis à l’insu du pouvoir avec lequel il a signé le Concordat, le gouvernement de la République a décidé de mettre fin à des relations officielles qui, par la volonté du Saint-Siège, se trouvent être sans objet. »

La remise de cette note eut lieu le 30 juillet à midi. On remarquera la contradiction tacite qui la termine. L’issue logique du conflit eut été la dénonciation du Concordat mais pourquoi la rupture puisque des États que nul concordat n’unit au Saint-Siège entretiennent avec lui des rapports diplomatiques ? Là encore le bon sens ne se trouvait pas du côté de la France. Il est trop tôt pour apprécier les résultats probables d’un événement si considérable mais on peut, dès à présent, penser qu’il éveillera des regrets comme dit le proverbe : « la colère est mauvaise conseillère ».