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fois sous la signature du cardinal secrétaire d’État, deux sommations d’avoir à se rendre à Rome immédiatement. Il est à remarquer que, d’après la lettre du Concordat, les évêques n’ont pas le droit de quitter leurs diocèses sans la permission du gouvernement, fût-ce pour répondre à un appel du Souverain Pontife. Cette mesure est indéfendable ; le bon sens élémentaire la condamne. Elle n’en subsiste pas moins et M. Combes avait le droit strict de s’en prévaloir pour interdire aux deux prélats de s’absenter.

Les explications du Saint-Siège.

Pour quiconque juge de sang-froid, ce qui résulte le plus clairement de toute cette affaire, c’est le caractère déraisonnable de certaines des dispositions du Concordat — non pas seulement de celle que nous venons de rappeler, mais aussi et surtout de celles qui établissent une confusion incessante entre le spirituel et le temporel. Il est certain que, dans sa réponse à la note de protestation remise le 3 juin, réponse qui fut transmise par le nonce au ministre des Affaires Étrangères, le cardinal secrétaire d’État mettait la logique de son côté, en écrivant les lignes suivantes :