Loin de là. Le désappointement fut, au Vatican, considérable. On ne se rendit à l’évidence que lorsque le séjour présidentiel fut aux trois quarts écoulé et l’amertume égala la surprise. Cette solution — si l’on peut employer ce mot pour désigner plutôt une absence de solution — ne contentait personne. Les Italiens, en général, ne l’apprécièrent point. Quelques loges maçonniques en marquèrent un enthousiasme exubérant et tendirent en travers des rues des banderolles incorrectes où se lisaient, par exemple, ces mots : Vive la France anticléricale. Mais la nation ne partagea point leur manière de voir. C’est qu’il lui importe grandement que les hôtes du roi puissent aller librement voir le pape ; rien ne fait mieux ressortir combien l’indépendance pontificale est respectée par le gouvernement. Et puis Rome tient à la double souveraineté qu’elle abrite dans ses murs et ce serait une grande erreur de croire que la popularité de l’une a détruit celle de l’autre. Les hommages rendus à Pie x n’affaiblissent en rien la portée de ceux que reçoit Victor-Emmanuel iii ; ce peut être difficile à comprendre au-delà des