l’évêque nommé ne peut prendre possession de son siège ; force sera donc au gouvernement d’en désigner un autre. Dans les Bulles d’investiture la même obscurité n’a cessé de régner ; les mots nobis nominavit qui y figurent ne sont pas seulement du mauvais latin ; ils ne signifient rien. Le Saint Siège n’était nullement autorisé à les considérer comme impliquant un simple droit de présentation et on conçoit que le gouvernement de la République ait refusé, peu après 1870, une bulle dont le texte portait : Nobis presentavit. La Curie s’en excusa comme d’une erreur de plume et la formule habituelle reparut dans les Bulles suivantes. On prit donc le seul parti raisonnable, celui d’une entente tacite préalable entre la direction des cultes et le Vatican. Le président de la République ne nomma que des évêques pour lesquels on s’était d’avance assuré de l’institution canonique. Et comme, par ce moyen, un grand nombre de prélats connus pour leur libéralisme et leurs opinions républicaines eurent accès aux sièges épiscopaux les plus importants il faut bien reconnaître que le système avait du bon. Il n’y aurait eu qu’a continuer.
Les articles xiii et xiv du Concordat sont