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la chronique

que dès lors sa mission devait être considérée comme sans objet. Avant de prendre au sérieux cette invitation impolie à s’en retourner chez lui, Mgr Spina tenta auprès de Bonaparte une démarche qui lui valut satisfaction. Il fut convenu qu’un courrier allait partir pour Rome ; il partit en effet, emportant un cinquième projet écrit tout entier, celui-là, de la main du Premier consul. La seule nouveauté que contint ce projet était le texte latin de la prière pour la république et les consuls qui devrait désormais être chantée dans les églises aux lieu et place de l’antique Domine salvum fac regem.

Le cas de M. de Talleyrand.

Un homme entravait secrètement avec une persévérance inlassable la marche des négociations et semblait s’être donné pour tâche de les empêcher d’aboutir. Ce n’était autre que le ministre des relations extérieures, celui qu’on appelait alors le citoyen Charles-Maurice Talleyrand, qui avait été Mgr de Talleyrand Périgord évêque d’Autun, qui devait devenir prince souverain de Benevent par la laveur de Napoléon, puis représentant de