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d’en finir au plus vite : il insistait pour que cette manière de faire, peu conforme aux traditions de la cour pontificale, fut pourtant adoptée. Le cardinal ne répondait pas : Rome demeurait muette. Point d’instructions, point de lettres. Le délégué apostolique isolé et incertain subissait l’influence de l’abbé Bernier et se sentait de moins en moins disposé à la résistance. Or les exigences gouvernementales allaient en croissant ; un deuxième projet avait pris la place du premier ; on réclamait maintenant que le pape s’adressât directement aux évêques schismatiques, comme aux autres, pour les prier de démissionner et qu’il déclarât légitime le mariage des prêtres que la Révolution avait amenés à renoncer au célibat. Le troisième projet atténuait ces clauses mais elles reparurent avec le quatrième. Ils se succédaient sans motifs ; à peine la discussion s’ouvrait-elle sur l’un qu’il était retiré et remplacé par un autre. Pas de nouvelles de Rome. Mgr Spina ignorait toujours ce qu’il avait ou n’avait pas le droit de concéder. Il demandait à en référer au pape, à quoi Talleyrand répondit durement que s’il en devait référer, c’est donc qu’il n’était pas un vrai plénipotentiaire mais un « simple témoin » (lisez espion) et