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ses maladresses et les excès de sa fatuité. Des incidents comme la déposition du commissaire général à l’exposition de Saint-Louis, M. Michel Lagrave, dans l’affaire dite du « Million des Chartreux »[1] avaient jeté un jour singulier sur les mœurs de son entourage ; son interview fameuse avec le reporter d’un journal viennois, interview au cours de laquelle il avait fait bon marché des droits et privilèges exercés par la France en orient avait souligné son incapacité comme homme d’État. Surtout on le sentait devenir plus qu’une girouette — un véritable hochet — entre les mains de l’état-major maçonnique d’une part et des groupes socialistes de la Chambre d’autre part. Comme pour se venger du joug qui pesait de la sorte sur lui, il s’exaspérait contre ses adversaires, les livrant à un espionnage de plus en plus étroit et cherchant toutes les occasions de leur faire du mal. Aussi plat vis-à-vis des puissants que brutal envers les faibles, ne reculant devant aucun procédé si peu avouable fut-il, absolument étranger à toutes pensées hautes, à toutes vues désintéressées, M. Combes se récla-

  1. Voir la Chronique de 1903.