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la chronique

sa mort. Cette note avait trait à une visite du général Percin, chef du cabinet du ministre de la guerre. Cet officier supérieur, inquiet des menées du capitaine Mollin et de l’importance de plus en plus grande donnée aux injonctions maçonniques, était venu, le 24 décembre 1902, demander conseil à M. Waldeck-Rousseau. Ce dernier, après avoir résumé l’entretien qu’il venait d’avoir avec le général Percin, ajoutait à la date du 30 décembre, par conséquent six jours plus tard : « Vu Combes. Je lui ai rapporté la conversation précédente. Mon avis est que le procédé mis en vigueur à la Guerre est inadmissible et déchaînera de légitimes colères quand il sera connu. Combes en convient. Il ne connaissait pas les feuilles avec renvoi aux fiches. Tout cela doit cesser ». La publication d’un pareil document[1] éclata comme un coup de tonnerre sur la tête du président du conseil qui se trouvait pris en flagrant délit de mensonge. Dès lors, aucune de ses audaces ni de ses ruses familières ne put le sauver. Durant cette dernière année, il avait d’ailleurs réussi à mécontenter ses plus chauds partisans, par la succession de

  1. Voir le Figaro du 3 novembre 1904.