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la chronique

récente et de progrès rapide. À la fin de 1902, il existait 3.000 groupes s’étendant à 13.000 écoles et réunissant 556.000 écoliers dont les cotisations complétées de dons se montaient à 3 millions 1/2. En instituant ce rouage nouveau on s’était proposé le double but d’accoutumer de bonne heure l’enfant au mécanisme des institutions mutualistes et d’augmenter à son profit par des versements anticipés le taux de sa retraite future. On ne s’était pas avisé qu’il existe d’ordinaire une lacune entre l’école et l’âge viril. Le passage de la mutualité scolaire à la mutualité générale n’avait pas été prévu. Parmi les solutions qui paraissent les meilleures en vue d’obvier à cet inconvénient se présente l’annexion aux sociétés ordinaires de sections de pupilles dans lesquelles entreraient les jeunes membres des mutualités scolaires au sortir des écoles. Nous ne pouvons détailler les petites difficultés qu’il convient d’aplanir pour en arriver là ; elles ne sont point insurmontables ; un peu de bonne volonté en viendra à bout.

Il est à remarquer que jusqu’ici la mutualité est demeurée individuelle. Peut-on et doit-on la rendre familiale, c’est-à-dire tendre à ce que ce soit la famille au lieu de l’individu qui constitue la