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pouvant suffire, les fondateurs s’adressèrent à la générosité publique ; à Vienne ils recueillirent 30.000 francs dès le premier jour. Ils eurent aussi l’idée ingénieuse d’admettre des membres honoraires ouvriers payant la minime somme d’un franc par an et tout de suite plus d’un millier s’inscrivirent. Les accouchées reçoivent 12 francs par semaine pendant les quatre premières semaines et une prime de 20 francs si elles allaitent sans parler, bien entendu, des soins médicaux et des médicaments gratuits. Les mutualités maternelles qui, dès lors, ont commencé à se multiplier rapidement, tendent à ajouter un service de consultations pour les nourrissons jusqu’à l’âge de deux ans. Il est intéressant de constater que la mortalité infantile dans ces mutualités a baissé dans de grandes proportions ; à Paris, par exemple, de 30 à 6 % et à Vienne de 26 à 6 ; mais il est plus important encore que la natalité ait augmenté (à Vienne de 20 %, à Dammarie de 26 %), tant évidemment par la sécurité que de telles institutions font éprouver aux époux que par la santé physique qu’elles conservent à la mère. La leçon est topique et suggestive.

La mutualité scolaire est également de création