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la chronique

femme Jeanne de Bourbon qui ornaient autrefois le portail de l’église des Célestins et dont Christine de Pisan appréciait qu’elles fussent « moult proprement faictes ». Et en effet dans ces physionomies pleines de simplicité et de bonhomie, que de justesse de sentiment et de finesse d’exécution !

La deuxième partie de l’exposition comprenait les manuscrits enluminés. Malheureusement il n’avait pas été possible de leur faire une place au palais du Louvre : ils formaient une copieuse annexe installée à la bibliothèque nationale. Psautiers, livres d’heures, fragments de missels ayant appartenu aux personnages les plus en vue de leur temps, ces précieuses reliques permettaient de très instructives comparaisons avec les peintures exposées au Louvre. L’étude parallèle des unes et des autres confirmait l’impression que l’œuvre de réhabilitation des primitifs français est une œuvre de justice et de raison. Puisse-t-elle se poursuivre et s’achever de cette même allure ferme, discrète et courtoise qui aura marqué ses débuts.