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thur Gouffier de Boisy qui fut précepteur de François ier. Roger de Gaignières l’acquit de cette famille vers la fin du siècle suivant et lorsque la collection de ce dernier fut vendue en 1717, il retourna en la possession du roi Louis xv pour passer finalement au département des Estampes de la bibliothèque nationale. Telle a été l’odyssée de l’œuvre qui figurait avec le numéro 1 — comme étant la plus ancienne de celles qu’on avait pu rassembler — au catalogue de l’exposition de Paris. Peint sur toile plâtrée, elle-même appliquée sur un panneau de bois, le portrait du roi Jean le représente avec la barbe rare, les cheveux coupés droit sur le front et tombant sur la nuque en mèches revêches. Le fond est d’or avec une gaufrure au poinçon tout autour. Le roi porte une tunique bleue bordée de fourrure blanche. La peinture a foncé plutôt que noirci, mais elle est assez bien conservée pour en permettre une étude minutieuse. La tradition byzantine s’affirme nettement dans la manière de placer le personnage ; on sent que le pinceau de l’artiste a été guidé à cet égard par le souvenir des enseignements reçus. Il y a là des lignes que sa puissance et sa netteté d’observation lui eussent fait