Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/180

Cette page n’a pas encore été corrigée
168
la chronique

loin dans cette voie : notamment en ce qui concerne le mariage in-extremis et la régularisation des unions illégitimes, l’absurde exigence de la triple publication des bans, trois dimanches de suite » (exigence qu’aucune dispense possible ne permet de supprimer) entraîne les pires inconvénients et annihile même les bonnes dispositions de l’église qui ordonne à ses prêtres de célébrer ce genre de mariages sans retard, sans bruit et sans frais.

Un des articles les plus discutés du code a été l’article 340 qui interdit la « recherche de la paternité ». Cette interdiction n’existait pas sous l’ancien régime ; de nos jours beaucoup de pays ne l’admettent pas. Malgré toutes les bonnes raisons qu’on peut formuler pour en défendre le principe, l’espèce de prime qu’elle offre à la séduction est généralement condamnée aujourd’hui. Il semblerait qu’en ceci les rédacteurs du code aient été mus surtout par cette terreur du scandale qui est bien dans les traditions bonapartistes et dont ils ont donné les preuves en maints endroits : par exemple lorsqu’ils ont permis le divorce par consentement mutuel uniquement dans le dessein d’éviter des procès retentissants. Le silence est un