partie des terres disponibles au profit du gouvernement fédéral australien. Priorité d’occupation, supériorité numérique, propriété territoriale, situation géographique tout converge aux Nouvelles-Hébrides vers la suprématie de la France. Aussi ne faut-il point s’étonner que la commission parlementaire chargée d’apprécier une nouvelle pétition signée de 584 noms et présentée au Sénat et à la Chambre des députés en janvier 1903 ait conclu au rattachement de l’archipel entier à la Nouvelle-Calédonie.
L’occasion était donc favorable pour faire ratifier par l’opinion anglaise une décision si naturelle ; il est étonnant qu’on ne l’ait pas saisie. Il est plus étonnant encore que, se décidant à ne point terminer le litige, on ait éprouvé le besoin d’en faire mention. Du reste la partie des accords du 8 avril 1904 relative aux Nouvelles-Hébrides et à Madagascar donne l’impression d’une sorte d’ornementation qui n’ajouterait rien au fond mais modifierait l’aspect des engagements contractés. Il semble qu’on ait affecté de toucher à toutes les questions pendantes au risque d’en laisser quelques-unes au même point que si l’on eut évité d’en parler. En ce qui concerne Madagascar,