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la chronique

impossible en entourant Zinder du côté français ; pour y atteindre, il faut passer en territoire anglais. La mauvaise chance ici a été contre la France parce que, lorsqu’on a procédé à ces délimitations, les territoires dont il s’agit étaient mal connus et l’on ne savait guère en Angleterre plus qu’en France quelle était leur physionomie exacte. Mais par là même qu’on se trouvait en présence de délimitations faites tardivement et par à peu près, les rectifications étaient aisées à obtenir, le principe de semblables rectifications ayant été consacré par des précédents.

Il apparaîtra donc qu’ici le parallélisme si heureusement réalisé en ce qui concerne l’Égypte et le Maroc n’a pas été atteint et que la France n’a point reçu une compensation suffisante. Les privilèges qu’elle tenait du traité d’Utrecht étaient anciens et incontestables. Leur valeur même s’accroissait des longs efforts tentés par l’Angleterre et par Terre-Neuve pour y échapper. On pouvait voir par là de quelle importance il était pour l’empire britannique que la France renonçât à les exercer. Sans doute, le nombre des pêcheurs français fréquentant ces parages avait diminué peu à peu au point d’atteindre un chiffre que les