Ce bref résumé suffit à indiquer la constante préoccupation d’équilibre et d’égalisation qui a inspiré les négociateurs. Depuis on a longuement discuté sur ce sujet. On a fait observer notamment que la situation de la France en Égypte était bien supérieure tant au point de vue de droit qu’au point de vue de fait à celle de l’Angleterre au Maroc. Cela est évident mais précisément les concessions faites par cette puissance au Maroc sont plus complètes que celles dont elle doit bénéficier en Égypte. Moyennant quelques engagements d’ordre secondaire qui ne lui lient guère les mains, la France se voit reconnaître une sorte de possession déguisée de l’empire marocain. En Égypte au contraire la souveraineté de l’Angleterre reste limitée ; la France se voit maintenir la prédominance scientifique dont l’importance est considérable pour elle et dont l’exercice équivaut à une domination morale. Quant aux dispositions financières auxquelles elle donne son adhésion, ses porteurs de titres égyptiens ne seront pas les derniers à s’en féliciter.
Il s’agissait en somme de leur assurer les plus larges garanties tout en adaptant ces garanties aux