protège tel établissement fondé et dirigé par des Français et au premier abord on n’entrevoit aucune difficulté de nature à entraver l’exercice d’un droit aussi incontestable et aussi simple. Les difficultés sont pourtant très réelles et la première de toutes vient des noviciats.
On n’improvise pas plus de bons missionnaires qu’on n’improvise de bons soldats. Cette existence de sacrifice et d’abnégation réclame une formation préalable au cours de laquelle puissent s’éprouver la vocation et se préparer les moyens d’action du futur missionnaire. Tel est le rôle des noviciats. Or, ces noviciats, le gouvernement français les ferme. Le législateur a bien introduit une certaine clause invitant les supérieurs des congrégations intéressées à présenter des demandes spéciales en vue du service des missions. Trois supérieurs avaient répondu d’abord à l’appel, puis retirèrent — sur l’avis du Saint-Siège, croit-on — les demandes qu’ils venaient d’introduire. Les autres ne se prévalurent point de l’avantage qu’on leur offrait. Mais peut-on s’en étonner et le gouvernement qui, après avoir préalablement supprimé cer-