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venus à discuter l’importance de ce travail et la force souterraine qu’il a déchaînée. Comment nier un mouvement qui se révèle par une semblable série d’efforts, infructueux peut-être, mais se renouvelant sans cesse et tendant tous au même but, un mouvement que distinguent une persévérance si robuste et une si méritoire opiniâtreté ? Comment nier d’autre part que, loin d’avoir reçu l’aide de l’étranger, ce sont l’Autriche et la France qui, à plusieurs reprises, en ont, par la force, arrêté l’essor.

L’erreur italienne.

Ici commence l’erreur des Italiens. Lorsqu’en 1852 le comte de Cavour devint chef du ministère piémontais, il suffisait certes de regarder l’Italie pour s’apercevoir que l’état de choses existant était condamné et que la domination autrichienne ne pourrait plus se soutenir bien longtemps. Mais comment disparaîtrait-elle ? Toute la question était là. Les patriotes se tournaient vers le roi Victor-Emmanuel ; la maison de Savoie semblait désignée pour jouer le rôle principal dans