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aient reçu des solutions — soient abordées dans un esprit de chicane ou dans un esprit bienveillant. Que de fois, dans le passé, les événements eussent tourné d’une façon plus heureuse pour chacun si les instincts sympathiques avaient existé de part et d’autre. Mais, avant même de rien examiner, on se mettait en garde les poings tendus pour, ensuite, commencer à discuter.

Rivalités anglo-russes.

Le cabinet de Paris ne pourrait-il servir d’intermédiaire entre les cabinets de Londres et de Pétersbourg et favoriser la création d’un lien permanent d’entente, sinon d’alliance, entre les deux puissances ? Il y a quelques Russes qui y songent et beaucoup d’Anglais qui le désirent.

Les Français ne s’y sont jamais intéressé. Cecil Rhodes avait fait à cet égard à M. Hanotaux, alors ministre des affaires étrangères, des ouvertures que celui-ci ne releva pas. Le génial aventurier se montrait anxieux de travailler à cette œuvre grandiose ; il estimait à juste titre qu’un tel rapprochement serait avantageux pour tout le