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tance déterminée. Tel ne paraît point être son intérêt et il n’a été question entre les deux cabinets de rien de pareil. On pourrait considérer comme ayant un caractère politique le traité établissant l’arbitrage pour toutes les questions présentes et à venir qui divisent ou diviseront les deux pays. Mais du moment qu’un traité d’arbitrage limite de façon aussi restrictive que l’a fait le traité franco-anglais le caractère des questions qui devront être réglées de cette façon, il est impossible de le considérer comme un pacte politique. La question d’Égypte, la question de Terre-Neuve sont toujours pendantes entre la France et l’Angleterre : ni la France ni l’Angleterre ne sont pourtant disposées à les soumettre à l’arbitrage. L’entente cordiale, telle qu’elle existe aujourd’hui, ne comporte donc point de résultats politiques proprement dits.

Au point de vue économique elle n’a pas beaucoup à innover ; un Français l’a écrit : « l’Angleterre est notre meilleure colonie » et, sous sa forme amusante et paradoxale, l’idée a ceci d’exact que les échanges commerciaux entre nous et nos voisins se sont développés au point de représenter un des chapitres les plus importants, sinon le