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la chronique

quand ils commencèrent d’être exécutés en France, par fragments aux concerts du dimanche ; en général, lorsqu’il en est ainsi, c’est la foule qui est dans le vrai et l’élite qui fait fausse route. Le Dédale fournit matière à une observation différente ; de l’orchestre au paradis on vit la salle entière suivre avec une attention passionnée les péripéties si simples et si poignantes au milieu desquelles Hervieu avait su faire mouvoir ses personnages, gens ordinaires et de condition moyenne, susceptibles de mélanger dans la proportion où nous le faisons tous chaque jour le bien et le mal, la faiblesse et l’honneur, le sang-froid et la passion, la rancune et l’oubli. Il apparut en cette circonstance qu’Hervieu avait cause gagnée et que l’opinion soutiendrait désormais, sans défaillance, l’homme qui lui rendait la faculté de ces fortes émotions dramatiques dont le secret semblait s’être perdu.

La tyrannie du vaudeville et du mélodrame.

Le principal obstacle qui s’opposait à la diffusion d’une réforme de ce genre provenait de