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la chronique

tats appréciables. M. Homolle reprit le travail en 1877 sur d’autres données ; son dévouement acharné reçut sa récompense ; il restaura, en quinze campagnes, le plan si complexe, mais par là même si intéressant, de Delos. L’île avait été à la fois un lieu d’adoration et de négoce ; aux flancs du temple d’Apollon s’était créé un des centres commerciaux et financiers les plus importants du monde ancien ; maison de banque, garde-meuble et musée, Delos devait receler des merveilles. On y trouva effectivement des documents inattendus propres à faire la lumière sur un grand nombre de problèmes demeurés obscurs.

À Kastri les premières tentatives pour retrouver Delphes datent de 1860. Deux années durant, avec d’humbles crédits (le premier alloué était de 1.200 francs, et les jeunes archéologues y mettaient souvent de leur poche) on travailla à exhumer le « mur polygonal » ; trente-huit mètres de ce mur furent rendus à la lumière du jour et on put transcrire 460 textes. Napoléon III semblait devoir s’intéresser à l’œuvre et l’on escomptait les résultats de sa protection lorsque le renversement du roi Othon et l’état de trouble qui en fut la conséquence vinrent arrêter ces beaux projets.