que le chiffre des naissances, au début du xviie siècle aurait été de 156 et qu’il arriverait à 0 vers l’an 2100 ; la première de ces hypothèses est démentie à la fois par l’histoire et par la raison ; la seconde a contre elle le sens commun méconnu.
D’ailleurs la baisse subie par la natalité française n’est pas le seul phénomène de ce genre qu’on puisse relever de nos jours. Il est extrêmement significatif que l’Angleterre ait vu entre 1874 et 1892 les naissances passer de 36 à 30,5 pour 1.000 tandis que dans le même temps l’Allemagne baissait de 40,1 à 35,7 et la Belgique de 32,9 à 28,6. La diminution est donc générale parmi les nations qui occupent le plus haut degré de civilisation. Or, à la même heure, la natalité parmi les Français d’Algérie oscille entre 35 et 40 ; au Canada elle est plus forte encore ; les Canadiens Français qui étaient environ 70.000 en 1763 atteignaient le million cent ans plus tard et ne sont pas loin de deux millions aujourd’hui.
On voit donc d’une façon claire et certaine que la « dépopulation » ne tient à aucun degré à la race française puisque d’une part cette race présente hors des frontières de la mère-patrie des caractères prolifiques très marqués et que d’autre