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la chronique

doit en tirer de grands profits moraux aussi bien que matériels et la pensée française y trouver les éléments de conquêtes nombreuses et durables.

Statistiques suggestives.

Bien entendu, cela ne sera possible que si la mère-patrie ne voit pas s’accentuer le mouvement connu sous le nom de « dépopulation » et qui ne s’accuse encore que par un accroissement insuffisant, mais non pas par une diminution absolue du chiffre de sa population. La statistique n’est guère rassurante à consulter si l’on s’en tient strictement aux données, dont elle fournit le fâcheux tableau. Chez les peuples civilisés on estime que la moyenne des naissances annuelles est de 35 par 1.000. Sous Louis XVI, la France marquait 39 ; sa natalité était donc sensiblement au dessus de la moyenne. Depuis lors, elle a baissé de façon assez régulière pour en arriver vers 1900 au chiffre de 22,4 le moins élevé que l’on connaisse.

Il s’agit bien entendu d’une régularité relative, car si le mouvement avait été indéfini dans le passé et devait l’être dans l’avenir, il s’en suivrait