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la chronique

populaire ni celle qu’assure le droit monarchique, il lui fallait à tout prix s’assurer la bienveillance de l’Angleterre et précisément l’Angleterre, alarmée de l’expédition d’Alger, avait adressé à ce sujet des remontrances à Charles x, remontrances reçues d’ailleurs avec une hauteur telle que le cabinet britannique jugea inutile d’insister ; mais Louis-Philippe était tenu de se montrer moins fier ; toutefois le sacrifice qu’il dut faire aussitôt à l’entente anglaise du côté de la Belgique en refusant le trône que les Belges offraient à l’un de ses fils, permit de laisser dormir la question d’Alger. Et bientôt après, l’insurrection arabe se dessina avec une telle vigueur qu’à Londres on regretta moins un établissement qui paraissait de nature à rapporter plus de soucis que de profits. Dès 1832, en effet, Abdel-Kader parut. Aussi brave qu’intelligent, il réussit à grouper autour de lui un nombre suffisant de tribus pour organiser la résistance. La guerre qu’il déchaîna dura quinze années (1832-1847). Elle nous forma une robuste et vaillante armée. Dès 1837, Constantine fut à nous et les Arabes se virent refoulés peu à peu vers l’intérieur et vers le Maroc. C’est en ce dernier pays qu’Abdel-Kader plaça sa suprême