fureurs. Devenir impartial et tolérant ce serait, pour un tel parti, se désagréger ; il est créé pour la lutte et ne saurait y renoncer. S’il n’a pas d’adversaires à pourfendre, sa nature l’oblige, comme Don Quichotte, à attaquer des moulins à vent. Et soyons juste, le « péril clérical » est-il autre chose qu’un moulin à vent ?
Malgré que le gouvernement déclare n’en pas vouloir, on s’achemine vers le rétablissement du monopole de l’enseignement entre les mains d’une université d’État. Encore une œuvre vaine qui est condamnée à disparaître à moins qu’elle n’engendre des résultats tout opposés à ceux qu’attendent ses promoteurs ; et cela n’est pas impossible après tout. Le contrôle officiel, de nos jours, peut être très étroit sur les individus : il ne saurait l’être sur les idées ; le domaine des idées est devenu si vaste qu’il est impossible de le transformer en prison ; c’est pourquoi la crainte que l’église n’arrête, par son influence obscurantiste, progrès scientifique et intellectuel est une