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obtenir l’assistance des adultes à la messe du dimanche, porter aux mourants les derniers sacrements forment les quatre points cardinaux de leur existence ; tout l’intervalle est rempli par l’exercice de la charité. Le prêtre Français médite et prie ; il médite, parce qu’on lui a enseigné au séminaire à n’y point manquer ; mais sa méditation est, en général, un examen de conscience ; il se demande s’il a bien rempli tous ses devoirs ; il examine s’il ne pourrait pas faire mieux encore. Très rarement, il se préoccupera de réfléchir sur l’essence de la Trinité, la procession de l’Esprit-Saint ou les mystères de l’état de grâce. Quant aux évêques, ils se complaisent également dans le temporel et, loin de les en blâmer, l’opinion les en loue. Dire d’un évêque, qu’il s’est montré « administrateur hors ligne », c’est en faire un éloge qui sera goûté à la fois par l’intéressé, par le gouvernement et par les fidèles. On mesure ses mérites avec la toise qui a servi pour le préfet ; celle du maire sert de même au curé. On demande au curé comme au maire d’être attentif, zélé et scrupuleux dans sa façon de remplir ses fonctions. On apprécie chez l’évêque du diocèse les mêmes qualités de mesure,