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visme. Ainsi, tout le monde se trouva d’accord pour prier M. Combes d’aller un peu plus loin. Le président du conseil, persuadé, lui aussi, qu’il travaillait à l’émancipation définitive de l’humanité, ne se le fit pas dire deux fois et il chercha un moyen d’éluder la loi sur les associations dont la procédure devait être trop lente à son gré et à celui de ses partisans. Après beaucoup de réflexions et de tergiversations il se mit d’accord avec la commission parlementaire chargée de l’aider. On décida, d’une commune entente, que le gouvernement n’était nullement obligé de laisser discuter par le parlement les demandes d’autorisation auxquelles il n’était pas favorable ; la loi stipulait que l’autorisation dépendrait du pouvoir législatif : oui, en dernier ressort, déclarèrent ces jurisconsultes improvisés mais c’est au pouvoir exécutif à faire un premier choix parmi les congrégations qu’il croit dignes d’être autorisées.

Ce point réglé, le reste allait tout seul ; le gouvernement fit son choix comme on l’y invitait. Parmi les congrégations d’hommes il proposa d’autoriser les Frères de Saint-Jean-de-Dieu qui soignent les malades, les Trappistes qui font de l’Agriculture, les Pères Blancs fondés par le