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suffisamment claires), toutes les difficultés auxquelles donne lieu l’application de la loi sur les associations. Nous l’avions prévu[1] et, à vrai dire, cela n’était pas bien malaisé à prévoir. En présence de tant de cas subtils, de tant de conflits d’attributions, de tant de textes contradictoires, il semble que ce n’eût pas été de trop de toute la prudence, de toute la sagacité, de tout le sang-froid d’un homme d’État accompli pour éviter les fautes de tactique et se tenir à égale distance d’une dangereuse faiblesse et d’une rigueur plus dangereuse encore. De toute façon, l’honnêteté et l’habileté se trouvaient d’accord pour exiger qu’une communication fut faite sans retard aux intéressés. La loi prêtant à des interprétations assez opposées pour que ceux-là même qui l’avaient présentée n’arrivassent pas à s’accorder sur ses conséquences, pouvait-on décemment reprocher à ceux qui en devaient être les victimes de la mal comprendre et de lui résister volontairement !

Mais M. Combes est un lettré ; il connaît l’histoire d’Alexandre et la main lui déman-

  1. Voir la chronique de 1901, chapitre iii.