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fait aucune démarche en vue de se mettre en règle ; ceux-là, au nombre de 2.500, furent fermés comme les premiers et, de ce fait, 160.000 enfants se trouvèrent rendus, à l’improviste, à leurs parents ou mis dans la rue. La violence d’un pareil procédé ne s’expliquait — sinon ne se justifiait — que par une désobéissance volontaire et formelle à la loi. Tel était-il le cas ?

Une première difficulté avait surgi au lendemain du décret du 27 juin. Il paraîtrait que M. Waldeck-Rousseau aurait confirmé, alors qu’il était encore au pouvoir, l’avis que l’autorisation ne devait pas être considérée comme nécessaire pour les établissements nouveaux sauf lorsqu’il s’agissait d’une congrégation nouvelle n’ayant pas demandé encore l’autorisation. La chose paraît improbable ; en tous cas, elle serait bien illogique. Mais ce qui est certain, c’est que dans une circulaire adressée à tous les préfets, M. Waldeck-Rousseau avait dit : « Vous aurez soin de faire remarquer au supérieur qu’il s’exposerait aux mêmes sanctions s’il fondait désormais un nouvel établissement sans en avoir obtenu au préalable l’autorisation » ; et que d’autre part, interrogé à la séance du 18 mars 1901 par M. Denis Cochin,