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vrai que les apparences autorisaient de pareilles suppositions et ce que l’on sait du caractère de M. Waldeck-Rousseau est de nature à les confirmer jusqu’à un certain point. Il a fait preuve en toute sa carrière d’un grand fond de scepticisme et sa conception de la politique paraît être le balancier dont l’action normale consiste à s’écarter de l’équilibre parfait tantôt d’un côté et tantôt de l’autre, sans jamais pouvoir s’y tenir. Dans ces conditions, il n’y aurait rien d’étonnant à ce que l’on vit plus tard M. Waldeck-Rousseau, devenu président de la république, s’employer à défaire l’ouvrage accompli par M. Waldeck-Rousseau, premier ministre.

Émile Combes et les Radicaux.

La chose serait d’autant plus vraisemblable que tout de suite M. Combes s’est porté à des excès que certainement son prédécesseur juge imprudents et maladroits. Pour nous qui estimons que M. Waldeck-Rousseau malgré sa haute intelligence et son grand talent a commis des fautes énormes dont la première et la plus regrettable a