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de province, seules véritablement utiles, ne donnent lieu qu’à d’insignifiants paris ; celles-là végètent tandis que les grands prix de Paris rapportent des fortunes aux bookmakers et démoralisent une portion de plus en plus étendue de la population urbaine. Arrêter le chancre des courses et organiser l’enseignement de l’équitation dans les collèges résument les desiderata équestres que l’on peut formuler en France aujourd’hui.

La bicyclette, l’automobile et l’aérostat.

À peine est-il besoin de signaler que ces trois sports sont essentiellement Français, non seulement de par leurs inventeurs plus ou moins lointains, mais aussi de par leurs applications récentes. C’est de France que sont parties les industries nouvelles auxquelles ils ont donné naissance et si, en ce qui concerne l’aérostation, des étrangers comme Santos-Dumont, Bradski ou Severo se sont placés au premier rang des novateurs et des expérimentateurs, le fait qu’ils ont choisi Paris pour leur centre d’opération indique qu’ils le considèrent comme la capitale de la navi-